En raison des changements mondiaux, les maladies virales transmises par les moustiques augmentent leur distribution et leur incidence, causant un impact sanitaire et économique important. Ce projet étudie la relation entre les modèles de biodiversité (vertébrés, vecteurs et virus) et le risque de transmission de maladies virales d’origine zoonotique. Il existe actuellement une incertitude sur les effets atténuants ou promoteurs de la diversité des espèces sur la chaîne d’infection dans les cycles enzootiques et épizootiques (hypothèse de l’effet de dilution). Sur la base d’un protocole de travail similaire au Mexique (Yucatán), en France (Camargue) et en Allemagne (Hambourg), le projet étudiera l’effet de l’anthropisation et de la réduction de la diversité des vertébrés sur le risque de transmission de flavivirus (virus du Nil occidental, virus de l’encéphalite de Saint Louis, virus Usutu) grâce à l’échantillonnage des moustiques, aux recensements d’oiseaux, aux préférences alimentaires et à la recherche virale. Le projet global travaillera à travers l’analyse de différentes échelles organisationnelles (hôtes vertébrés, insectes, virus, population humaine), spatiales (continentale, régionale, locale, organisme) et temporelles (conditions actuelles/projections futures). Cela se fera grâce à une série intégrée d’études empiriques (expériences en laboratoire et sur le terrain) et au développement de modèles géographiques, climatiques et mathématiques. Les résultats de DiMoC informeront les politiques de santé, environnementales et de développement pour prévenir et atténuer les flambées locales ou régionales.
Bailleur: ANR et Biodiversa
Responsable de Workpackage: David Roiz
Pays Participants:Allemagne, Belgique, France et Mexique
Durée: 2020 – 2023